Le street art, communément appelé art urbain, nous provient directement de la culture hip-hop des États-Unis. C’est l’art des endroits publics, dans la rue, sur nos murs. On le retrouve sous différentes formes (bombe à la peinture, collage…). Les artistes ont différents buts : revendication, décoration, etc. Comme partout dans le monde, la ville de Rouen n’a pas échappé au mouvement de l’art urbain. Découvrez les stries à Rouen en quatre questions.

1/ Quelle est l’histoire du street art à Rouen ?

L’art urbain comprend toutes les techniques artistiques réalisées dans la rue, dans des endroits publics, des lieus désaffectés… Souvent éphémère, il est en accès libre pour tout type de public.

Tout au long de son histoire, différentes pratiques se sont succédé :

  • les tags ;
  • les graffitis (dessins réalisés à la bombe, au marqueur, au pochoir)
  • des fresques, généralement de taille importante
  • des collages ;
  • des stickers ;
  • des diversions urbaines (mobilier, texture de mur…)

C’est en 1985 que le premier graff est signé par Spy dans la ville. Puis, d’autres, crews, apparaissent comme TCS et A31. À cette époque, dessiner sur les murs est considéré comme détérioration de biens publics. Les artistes sortent donc la nuit et les particulièrement dans les gares de triages. Certains subirent quelques gardes à vue et procès. Le choix des trains n’est pas anodin : les œuvres voyagent et d’autres publics peuvent les découvrir.

Actuellement, le Street Art à Rouen fait partie du patrimoine de la ville, au même titre que les muées. La métropole de Rouen ainsi que la municipalité développent régulièrement des partenariats avec les artistes locaux pour embellir les murs de la ville.

2/ Quels sont les street artistes rouennais ?

Rouen possède de très nombreux street artistes. À notre plus grand regret, nous ne pouvons pas tous les citer. Nous en avons sélectionné deux parmi les plus connus.

street-art-rouen

LKSIR, le graffeur emblématique rouennais

Il représente l’un des artistes les plus actifs du street art rouennais. Fondateur du collectif HSH dans les années 1990, ses inspirations sont diverses et variées :

  • bande dessinée franco-belge ;
  • street art;
  • expressionnisme allemand ;
  • figuration libre ;
  • animations japonaises ;
  • surréalisme.

Sa plume est reconnaissable, par un trait de feutre noir et des personnages assez loufoques. Ses œuvres s’intègrent parfaitement dans le paysage rouennais. Parmi ces dernières œuvres, on peut citer la façade de la MJC du quartier Saint-Sever.

Site du collectif : HSH 

Ecloz

De son nom Guillaume Vinent, il se lance dans le graff et le street art à l’âge de 15 ans, dans l’optique d’en faire son métier. Il commence par peindre, photographier tout en améliorant sa technique. Au fur et à mesure, il développe sa propre signature. Il part au découvert du monde et y laisse sa trace sur des pans de murs, des trains.. Actuellement, il tient une galerie, où se trouve également sa galerie.

Site Internet : ECLOZ

3/ Existe-t-il une galerie de street art ?

Cette question, nous devons bien vous l’avouer est bien orientée ! Car si la ville fait la part belle à l’art urbain, les galeristes ont aussi leur activité. Ainsi, dans le centre de la ville, vous pouvez découvrir Outsiders galerie et son espace de 300 m² dédiés à cet art.

L’histoire démarre dans un petit local en 2015. Paul Delahaye se lance dans un studio ne dépassant pas les 20 m². Mais, le succès est vite au rendez-vous. Ce sont plus de 240 œuvres qui sont exposées pour les amoureux du street art.

Le concept va plus loin que la simple exposition. L’équipe d’Outsider galerie « va chercher, accompagne et présente au public les artistes émergents, comme l’explique le fondateur. » Afin de rendre l’art accessible à tous, il y en a pour tous les portefeuilles, entre 30 et 20 000 €.

Vous pourrez admirer des œuvres venues de toute la France.

Informations pratiques :

Outsiders galerie
7/9 rue Saint-Denis
76,000 ROUEN

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Crédit photo : Rouen.fr

4/ Où voir des œuvres surs les murs de la ville ?

En 2020, la Ville de Rouen lance son premier festival de Street Art, nommé Rouen Impressionnée. C’est la seconde édition, après celle de 2016, qui se concentrait sur une partie du centre-ville et les Hauts-de-Rouen. Ce festival s’inscrit dans le cadre d’un festival de plus grande envergure, Normandie impressionniste, visant à mettre en avant le fort patrimoine impressionniste de la ville.

Afin de vous repérer, voici un listing des différents parcours qui se concentre principalement sur la rive gauche de la ville.

Premier parcours de Rouen impressionnée

  • La fresque abstraite de Nelio, 1 rue des Platanes ;
  • le mur de galets de Liz Ponio, 74 rue Jules-Adeline ;
  • l’arcade colorée de Blo, passage de Hanovre ;
  • la nymphe de Ratur, 94 rue Saint-Sever ;
  • l’effet d’optique de Roberto Ciredz, 26 rue Desseaux ;
  • les gravures sur bois d’Olivia Paroldi, 28 rue de Lessard ;
  • l’univers onirique de Nubian, 15 boulevard de l’Europe ;
  • les vignettes du collectif HSH sur la MJC rive gauche, place de Hanovre ;
  • les collages monumentaux de Savati sur le lycée Blaise Pascal, rue de l’Abbé Lémire ;

Second parcours du festival de stries art rouennais :

  • la maison Bisous de Nadège d’Auvergne, 56 rue Gaston-Contremoulins ;
  • la fresque de Roid sur les anciens locaux de France 3 Normandie, au niveau de la station de métro Saint-Sever ;
  • les regards de Jean Faucheur sur les maisons abandonnées, 1 rue Desmousseaux ;
  • la jarre du XVIIIe siècle de Manolo Mesa sur le pavillon du  68 rue de Lessard ;
  • la fresque sur une façade de cinq étages par Fred Calmets rue David-Ferrand ;
  • la double anamorphose d’Elian Chali et son équipe sur les maisons des 3 et 7 rue des Desmousseaux.

Vous pouvez déposer vos photos prises dans la ville en commentaire.

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